De fin octobre à début novembre, au Mexique, on fête en grandes pompes le retour des défunts sur terre. El Día de lo muertos est ponctué de rites et de défilés où il est de coutume de se déguiser en personnages folkloriques, à l’instar de La Catrina.
Au Mexique, « El Día de los muertos « (Jour des morts) est une fête populaire et joyeuse célébrée pendant plusieurs jours de la fin du mois d’octobre au tout début du mois de novembre. Pas question de louper cet événement traditionnel qui marque le retour transitoire des êtres chers décédés sur terre, selon les croyances des communautés indigènes. Ces festivités sont si emblématiques du pays qu’El Día de los muertos est classé depuis 2003 par l’Unesco dans le liste du patrimoine culture immatériel de l’humanité. Cet hommage aux défunts offre un beau métissage des croyances autochtones pré-hispaniques et des catholiques. A cette occasion, chaque famille met les petits plats dans les grands. Pétales de fleurs, bougies et offrandes sont préparés soigneusement afin de baliser le chemin qui mène de la maison au cimetière.
La Catrina, squelette élégant
Dans la tradition on aime se déguiser et incarner des personnages symboliques. Parmi les figures populaires, La Catrina constitue une des plus emblématiques et appréciées par les Mexicains. D’où vient-elle? Ce squelette de vieille dame coiffée d’un chapeau orné de plumes d’autruches serait née de l’imagination de l’artiste mexicain José Guadalupe Posada. Nous sommes en 1912 et cette représentation serait une critique déguisée de la tendance des femmes mexicaines à rejeter leurs racines indigènes pour passer pour Européennes. Le squelette élégant porte alors le nom de « Calavera Garbancera ». Pour devenir La Catrina chérie des Mexicains , il faut attendre le coup de pinceau de Diego Rivera en 1947. Il l’immortalise dans son célèbre tableau « Sueño de una tarde dominical en la Alameda Central”, tissant l’étoffe de l’icône actuelle, reproduite, réinterprétée et décliné à l’envi à chaque Día de muertos.